Le crédit immobilier facilité pour les primo-accédants
Depuis la mi-décembre 2020, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) présidé par le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, recommande aux banques d’assouplir les conditions d’octroi de crédit immobilier. Cette directive est destinée à solvabiliser les investisseurs et les primo-accédants. Fin 2020, ces derniers étaient nombreux à voir leur dossier de demande de prêts refuser par les banques, faute d’avoir un apport suffisant pour acheter.
Des conditions d’octroi assouplies
C’était le cadeau de Noël avant l’heure pour toutes les personnes souhaitant faire un prêt immobilier. A la mi-décembre 2020, le Haut Conseil de Stabilité Financière a décidé d’assouplir les conditions de délivrance des prêts immobiliers. Une décision prise à la suite de nombreuses remontées du terrain des professionnels de l’immobilier, inquiets de voir le nombre de refus de prêts augmenter au dernier trimestre 2020, notamment pour les primo-accédants dans le neuf.
Les nouvelles recommandations formulées par le HSCF devraient ainsi soulager les acquéreurs. Désormais, le taux d’effort maximum, c’est-à-dire la part des mensualités par rapport aux revenus du ménage, est fixé à 35% contre 33% auparavant. La durée maximale des prêts accordés peut, elle, aller jusqu’à 27 ans contre 25 ans avant les nouvelles annonces du HCSF.
Ainsi, pour l’achat d’un logement en Vefa (Vente en état futur d’achèvement), un jeune ménage obtenant un prêt à 200.000 euros sur 212 mois pour un taux à 1,5% hors assurances peut demander un différé d’amortissement de 1 an. Le prêt est remboursé à compter du 13ème mois suivant la livraison du bien immobilier, faisant passer le capital emprunté de 200.000 à 203.000 euros, les 3.000 euros correspondant à la somme des intérêts non payés pendant la période de différé. Enfin, le taux de flexibilité accordé aux banques ou taux d’usure, passe de 15 à 20%, avec un ciblage important sur les primo-accédants.
Des taux d’emprunt toujours aussi bas
Les taux de crédit immobilier sont historiquement bas et devraient le rester très longtemps. En effet la crise sanitaire pèse sur le secteur financier et la Banque Centrale européenne est bien décidée à maintenir une politique de taux bas sur l’ensemble du Vieux Continent pour soutenir les ménages jusqu’à la fin de l’année 2021.
Ainsi, selon l’Observatoire Crédit Logement CSA, en janvier 2021, les taux de crédit immobilier moyens, toutes durées confondues, hors frais d’assurances, sont estimés à 1,17%. Le niveau le plus bas observé par l’organisme depuis décembre 2019.
Les meilleurs dossiers, ceux des ménages empruntant en couple, disposant de revenus supérieurs à 6.000 mensuels fixes, ne sont pas impactés par la crise. Si en plus ils possèdent un apport d’au moins 20% du prix du bien ils se voient confier les meilleurs taux du marché. Le courtier Cafpi a ainsi pu négocier en décembre 2020 des taux à 0,50% sur 10 ans, à 0,69% sur 15 ans, à 0,84% sur 20 ans et à 1,05% sur 25 ans.
Les points clefs à retenir :
- Le taux d’effort des ménages passe de 33 à 35%.
- Les taux de crédit immobilier resteront bas en 2021.
- Les meilleurs dossiers profitent toujours de taux encore plus faibles.